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La Maison Ecarlate

FRANCE - 2014

 

 

  

Aucune information trouvée sur cette maison laissée à l'abandon. 

 Nouvelle séance d'Urbex sur dénonciation. Cette maison "écarlate" nous a été soufflée par Olivier, collègue et ami qui la connait bien puisqu'il habite dans le même bourg. Son rejeton y a fait plusieurs visites, rapportant cette histoire de poupées abandonnées à l'étage qui m'a, je dois dire, un petit peu intrigué...

 

 

   

 

 
 
 
 
 

Et voici donc Pentax et Nikon partis par cette belle et chaude après-midi de novembre vers cette maison hantée, telle qu'Olivier me l'a décrite. Connaissant l'oiseau, j'ai laissé "hanté" de côté pour ne pas être déçu - extrêment peu de chances de croiser un fantôme, même le lendemain d'Halloween, tout en sachant que la demeure vaudrait certainement le coup d'oeil...

Armés de mon GPS (pour l'itinéraire), et de tout le matériel photo à disposition, nous roulons une vingtaine de minutes sur de petites routes sinueuses et vallonnées, découvrons au passage deux magnifiques châteaux complètement perdus dans la campagne et dont l'un nous paraît un peu trop clos pour être habité (mais au retour, nous réaliserons que le parc est en excellent état, taillé, tondu et donc que la bâtisse ne sera pas laissée sans surveillance...) et arrivons finalement sur le site.

Deux ados à vélo roulent mollement devant nous. Nous cherchons un accès plus caché pour pénétrer sur la propriété mais n'en trouvons pas. Au bout d'un chemin, les voisins nous voient depuis chez eux et sortent. Nous faisons comme si nous ne les avions pas remarqués et finissons par entrer par l'allée principale, comme des princes. De toute façon, il n'y a aucun panneau interdisant l'entrée ou annonçant qu'il s'agit d'une propriété privée (en même temps, il n'y en a aucun chez moi non plus!!). Bref, nous jouons les imbéciles et accédons au bâtiment sans être dérangés.

La maison parée de briques rouges est massive et imposante, datant probablement de la fin du 19e siècle, mais je n'y connais pas grand-chose en architecture. Le style est plutôt lourd et la partie centrale de la façade, décorée de pierres sur presque toute sa hauteur jusqu'au toit et encadrée de deux fenêtres avec les conduits de cheminée surplombant, me font inévitablement penser à la maison du film Amityville. Tiens, une maison hantée. Photos d'extérieur puis nous entrons.

Le hall est taggé. Les pièces du bas n'ont pas grand intérêt. Ce sont d'évidence les dernières pièces à avoir été habitées, avec deux chambres d'ado à l'étage. Une cuisine avec un évier, une douche avec son rideau tiré (instant fantastique de l'ouverture du rideau par Olivier - qu'y-a-t'il derrière ? Rien). Une autre pièce remplie de jouets d'enfant en plastique, mais en trop bon état pour se faire peur...

Nous nous séparons comme à notre habitude. L'escalier du hall craque. J'adore. Je garde en tête de faire attention où je mets les pieds, j'ai déjà remarqué que le plafond laissait passer le jour à plusieurs endroits. A l'étage, deux chambres d'ado des années 90, dont au moins un garçon, au vu des posters de voitures de course qui jonchent le sol. Puis dans une autre pièce, ce canapé rouge foncé. Séance photos inévitable. Olivier me fait réaliser que pour que la photo ait un certain intérêt, il faut un sujet.

C'est tellement évident que je n'y avais même pas pensé... Ce canapé poussiéreux s'y prête à merveille. Puis dans une autre pièce, la fameuse poupée, ou plutôt le poupon. Un bébé en plastique à qui il manque une jambe, entouré d'éclats de verre. C'est moins vendeur que les "poupées du grenier" mais encore un bon sujet photographique pour mettre dans l'ambiance. Je rappelle que nous sommes le 1er novembre. En face, une fenêtre mangée par le lierre, une bâche jetée au sol, des murs et un plancher constellés me laissent imaginer qu'un drame s'est déroulé ici même. Mon appareil photo me montrera la suite au développement (digital)...

Au second, cet andouille d'Olivier disparaît subitement alors que je shoote à qui mieux-mieux avec mon trépied dans les positions les plus improbables. On est dans les combles. Peu de lumière sauf dans une des pièces, le plancher craque beaucoup, on voit l'étage inférieur par endroits. La porte est entrouverte et je devine qu'il est là, à attendre que je passe le seuil pour se jeter sur moi. J'écoute, me fige. Rien. Je ne pense pas à faire sonner son portable pour le repérer malgré lui. "Olivier?" Rien. Pfff, connaud. C'est de bonne guerre, j'aurais fait la même... Je continue mes photos et c'est dans la pièce suivante qu'il m'attend derrière la porte. La sombre. Un cri brusque, une injure, puis tout va de nouveau bien. Comme c'est bon d'avoir peur !

Malheureusement cette pièce est "in-photographiable" car trop sombre. Elle est marquée du numéro 18 sur le linteau de la porte... hm, pourquoi ?... et pour y pénétrer, Olivier a dû enfoncer son index dans le petit trou qui sert à actionner la clenche à fléau de l'autre côté (sort de serrure à battant). J'en frissonne rien que d'y penser. On s'amuse comme on peut...

L'autre côté des combles est étrangement agrémenté d'un panneau de bois qui semble re-créer une façade extérieure, avec une porte et une fenêtre. Là aussi, trop peu de lumière, il me faut le flash, je n'aime pas ça. J'imagine toujours voir un visage sur l'écran de mon appareil après avoir pris la photo, encore ébloui.

Puis il est déjà l'heure de partir, la lumière a changé, le soleil se couche, et nous décidons qu'il ne sert à rien de rester plus longtemps. Nous le pourrions, lecteur, détrompe-toi, mais nous avons d'autres obligations ailleurs, n'importe où ailleurs tant que c'est loin d'ici, il nous faut donc prendre congé de cette étrange et inquiétante demeure écarlate abandonnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pourquoi "Ways and Days"?

Ways, c'est "chemins" en anglais. Et days, jours, bien sûr.

A travers ce blog, je partage ma double passion : la photographie et les voyages. Rien de bien extraordinaire, évidemment, mais ce ne sont pas de simples voyages "géographiques" qui me font parcourir des chemins aux quatre coins du monde, même si l'attrait est évident. Je fais également de la photo d'UrbEx, c'est à dire d'exploration urbaine, qui m'entraîne à découvrir des lieux abandonnés : capter le souvenir de cette vie passée, de cette agitation qui n'est plus, capturer les traces du temps, de ces jours, de ces années, envolés, le délabrement progressif des murs, des meubles, des objets oubliés, ces atmosphères pétrifiées, imaginer des vies souvent d'une autre époque, penser à ces âmes qui ont un jour parcouru ces lieux constitue pour moi autant de voyages temporels.

Chère lectrice, cher lecteur, tu trouveras une partie photos avec des galeries d'images, et aussi, si tu es plus intéressé(e), une partie carnets de voyage, ou tu pourras lire le récit au jour le jour de nos péripéties à l'étranger. Une dernière partie sera consacrée à l'UrbEx.

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